Existence, voila un terme qui porte en lui les graines de l'absolu.
et tout ce qui nous entoure et nous-même exprime cette présence...bien que certains pourraient dire que tout cela n'est qu'une expression plus ou moins grossière de l'absolu. ils souhaiteront alors trouver les mots justes pour définir cet absolu...des mots relatifs... alors pour approcher cette experience de l'absolu voici un petit recit des temps anciens
Il était une fois ... un point mathématique. TOUT se réduisait à lui seul. Ni temps, ni dimension, ni pensé, ni matière, ni ombre, ni lumière, n’est ni bleu ni jaune, ni rouge ou blanc, ni pourpre ni violet, ou d’une quelconque couleur, ni forme, ni chaleur, ni existant, ni non existant, ni cause, ni condition, ni soi, ni autrui, ni carré ni rond, ni court ni long, ni ne naît ni ne disparaît, ni n’avance ni ne recule, n’est ni ferme ni frêle, ni n’acquiert ni ne perd, n’est ni ceci ni cela, ni ne part ni ne vient...
Pourtant ce point avait un voeux, se connaitre et pouvoir se définir autrement que par la négative... il devait donc s'observer lui-même...mais comment?
"je ne suis pas fait pour voir entendre toucher percevoir...et je ne suis ni visible ni audible ni palpable...je dois donc changer de nature ou m'exprimer autrement , exprimer l'Autre, cet autre moi-même qui pourra me voir m'entendre...le point mathematique devint alors deux points mathématiques... mais qu'est-ce donc ? qu'avait-il enclencher?
l'espace tout d'abord: les points mathématiques n'ont pas de dimension et si deux point mathématiques ne sont pas confondus" ils sont alors séparés par une infinité d'autres points mathématiques: la distance était "crée", la première dimension s'exprimait alors rapidement rejointe par 2 autres bien connues de nous et bien d'autres plus "secrètes"...
le temps également: il s'exprima a travers cette démultiplication de points, cette course folle vers l'infini...
l'esprit et la matière: le point mathématique se scinda en deux coordonnées d'un coté et point géometrique de l'autre, élément de matière composée d'une simple infinité de points
tout ceci pris corps selon certains lors d'un big bang figeant reduisant et structurant le grand voeux du point...
Finalement rien n'avait changé de toute éternité le point se connaissait et se percevait parfaitement : "je suis l'Existant absolu sous une infinité de point, une infinité de formes je m'exprime et ne cesserai de m'exprimer, car là est ma nature: "je suis"
Mais qui sommes nous? une expression particulière de ce point et de son voeu
Quel est notre destin? poursuivre selon nos moyens la quete de ce voeu qui est de reconnaitre notre nature profonde en l'autre quelqu'il puisse être.
Comment concrétiser notre voeu? en developpant nos moyens, notre perception notre compréhension et notre sagesse.
rien n'a fondamentalement changé seuls les expressions changent. Apprenons à capter l'essentiel à travers le superficiel. tel est le message de l'univers...
principe d'unité
Après avoir lu cette petite histoire les choses peuvent vous sembler un peu bizarres.
Mais cela illustre plusieurs principes clefs pour le Kizuva:
l'absolu et le relatif:
plutot que de rester dans des situations d'incompréhension relevant des différences relatives d'expression de la vie (difference sociales culturelles etc ...) il peut exister un reflexe commun de recherche de l'essentiel unificateur.
cette demarche aboutira inéluctablement selon moi au principe de l'existence comme principe absolu. pourquoi absolu? car tout ce que vous pouvez voir toucher penser réver etc existe même si nous ne savons pas exactement quelle est la nature de cet "existant". Nous pourrions bien un jour découvrir que notre univers n'est que le rêve de quelque entité cela ne changerait pas le fait que ce rêve existe en tant que rêve. Une pensée existe en tant que pensée même si elle ne se concretise jamais dans notre environnement "palpable".
Cet absolu implique donc une existence infinie ("emplissant TOUT) tant dans l'espace que le temps.
Pourquoi cet absolu est il infini? car il ne peut laisser de place à la Non-existence absolue. cette dernière si elle était absolue "emplirait Tout" ; Rien Jamais n'aurait existé et nous ne serions pas là pour en parler. Ainsi chaque particule de l'univers de par son existence fut elle considérée comme insignifiante met en echec la Non-existence Absolue, ce qui révèle en elle une nature infiniment honorable.
Que devrions nous dire alors de tous ces êtres complexes qui nous entourent, portant en eux en plus cette qualité du vivant,?
Tout ce qui nous entoure, et nous même, possèdons la même nature que l'univers ou qu'un point mathématique ou autre car nous existons et exprimons ainsi l'Absolu.
Cest bien cette base de pensée qui guide le travail de construction du Kizuva.
J'entends déjà certains proclamer que quand même il existe la Non-existence, que beaucoup de chose sont "plus ou moins honorables" etc.... Oui c'est exacte pour ce qui est du relatif mais pas pour l'Absolu.
Le Kizuva explore effectivement ce domaine de la relativité des choses et procède également par classement comme la plupart des langues et langages, mais il garde en tete le principe d'absolu.
Ainsi pour déterminer la relativité des choses entre elles nous nous basons sur une échelle de proximité avec l'Absolu tel que défini précédemment.
la concrétisation par hyperonymes se rapprroche assez bien de ce principe de Globalisation vers ce "grand Tout" ainsi par exemple "une gamine" est un terme relatif précis mais éloigné du caractere plus "généraliste" de l'absolu; pour s'en rapprocher il convient de s'éloigner du particulier en passant par "fille"- "femelle"- "humaine"- "être humain"- "animal" "etre vivant""Existant". A rebours nous retrouvons ici le chemin de construction des mots en Kizuva: plus un mot est long et plus il acquiert des caractéristiques particulières et relatives qui viennent préciser une forme d'individualité mais qui ne doivent pas faire oublier son fondement.
pour en revenir a la Non-existence relative nous pouvons désormais appréhender toutes choses de manière infiniment sereine. En effet, prenons par exemple la mort, idée de la Non-existence par excellence. Même la mort existe, le fait de mourir ne nous fait donc pas "sortir" du principe d'existence. pour être plus clair "rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme" est un merveilleux résumé. Merci M Lavoisier!
Ainsi tout ce qui tend vers la mort la destruction le mal etc... est simplement voué a l'échec car aucune tentative ne pourrait concrétiser et installer la Non-existence Absolue! le Mal n'est donc pas l'opposé ou un contre pouvoir au bien mais uniquement un bien relatif réduit ou quasi inexistant. Bref seul le bien existe ...plus ou moins. ( en toute chose malheur est bon)
le principe de Vérité
La vérité est-elle une valeur ?
Selon les philosophes grecs bien qu il serait difficile de faire un condensé de leurs pensées on peut constater que s'en dégagent certaines valeurs que
l'on retrouve dans la "pensée occidentale" (ceci est-une énorme approximation voir une carricature mais bon...) a savoir:
La beauté, la bonté, et la vérité.
Or la vérité pose un problème est-ce une valeur?
A la différence de la beauté et de la bonté qui sont reconnues pour être relatives et donc "classables". Selon ces critères la vérité reste ambigüe car on peut penser qu une chose peut être vrai ou fausse mais il est difficile d envisager qu une chose soit " a moitié vraie!" Ou un peu vraie!?
En orient la pensée tendrait plutôt a remplacer l idée de vérité par celle du gain ce qui correspondrait davantage d'ailleurs a nos sociétés consuméristes très attachées a cette notion. Aussi dans l idée
kizuvienne les deux peuvent coexister.
En effet pour un kizuvien il existe une vérité absolue et reconnue c est qu il existe qqchose ( dont nous même) même si ce qqchose reste très difficile a définir voir reste indéfinissable... Nous avons alors des tentatives plus ou moins justes de définition de l'existant (du réel), variables selon le temps, les capacités et connaissances des gens, selon les références culturelles ou spirituelles qui font références alors.
Ainsi par exemple si vous demandez a un français en plein hivers en France si il fait froid il répondra sans doute :"oui"
Si vos posez cette question a un Inuit il repondra que non car il est habitué a des températures bien plus froides
Nous voyons la l aspect relatif d'un ressenti subjectif et personnel mais pour ces deux personnes il s agit d une vérité qui leur correspond.
Si vous demandez a un scientifique il pourrait
répondre que le froid n'existe pas en tant que tel et que ce n'est qu'une absence de chaleur. Ce principe pose une " vérité" plus correcte qu'une vérité subjective bien que moins "utile" ( en apparence) sauf a proposer un référentiel commun qui est une échelle de température objective ( les degrés celcius par exemple) bien qu'arbitrairement (ou presque) définie (d'ou le "conflit" avec les degrés Kelvin)
Il conviendrait d'être clair dans nos propos et de définir si nous parlons de manière subjective ou si nous tentons de nous référer et de nous rapprocher d'une vérité absolue...
D'ailleurs il n'existe pas des vérités absolues mais bien une seule unique et absolue mais il peut y avoir des expressions diverses de la vérité absolue et selon la pertinence de ces expressions on peut émettre un jugement qualitatif et de valeur de ces " vérités"
Ainsi le kizuva pose comme principe premier que l'existence est la vérité absolue et que tout ce qui s'exprime est une vérité subjective. Donc tout ce que dit une personne est vrai, de son point de vue et en cas de désaccord il convient de rechercher ensemble une vision plus objective, plus large, plus englobante plus juste pour résoudre l'incompréhension ou le conflit.
C'est pourquoi, entre autre, la forme négative est
"exclue" du Kizuva ou plutôt remplacée par une forme particulière interrogative.
Ainsi pour répondre a des propos ou des actes avec lesquels on peut être en désaccord, on ne dira pas "non c'est faux ou non ce n'est pas bien etc..." en kizuvien mais "est ce vraiment ce que tu veux dire ou faire et ..."
Cela a l avantage d'engager le dialogue plutôt que de le fermer ...
l'expression d'un avis sera donc teinté d'une variable témoignant de la relativité des propos utilisés de leur degré d'approximation du réel. certains termes de la phrase indiqueront donc l'aspect frivole personnel superficiel blagueur etc ou l'aspect plus universaliste profond et unificateur.
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